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Les 6 erreurs à ne pas commettre lorsque l'on se prépare à prendre la parole en public

Dernière mise à jour : 28 sept. 2019



Les 6 erreurs à ne pas commettre lorsque l'on se prépare à prendre la parole en public


J’attire votre attention sur le fait que nous parlons bien de la préparation et pas des erreurs à ne pas commettre pendant la prise de parole en public.

En effet, il est possible que, malgré une excellente préparation, vous rencontriez des problèmes lorsque vous vous adressez à votre auditoire.

Toutefois, dans 80% des cas de mauvaise expérience pendant la prise de parole en public, c’est la préparation qui est en cause.



C’est très étrange pour moi de rencontrer des personnes qui mettent jusqu’à des années à travailler sur un sujet qui leur tient à cœur et lorsque le moment enfin tant attendu de le partager vient, ils prennent très peu de temps et de moyens pour le mettre en vie.

C’est comme si Shakespeare, après avoir écrit Roméo et Juliette se contentait de faire lire sa pièce une fois seulement à ses comédiens avant de la jouer devant le public. Certes le temps de mise en scène est réduit à son strict minimum. Il est possible que ça fonctionne. Mais ça n’est pas certain. Quoi qu’il en soit, il est impossible d’en être assuré.


De plus, je doute que l’on ait retenu cet homme comme on le connaît encore aujourd’hui s’il avait pratiqué de la sorte.

Il est vrai que Claude Lelouch utilisait pourtant beaucoup l’improvisation avec ses comédiens. Il est également vrai qu’il ne s'entourait pas de petites pointures.

L’improvisation est un merveilleux outil de spontanéité. Idéal pour les acteurs qui sont déjà à l’aise avec une grande préparation. Ils peuvent alors se lancer dans des improvisations pour sublimer leur art. Est-ce votre cas ?


Pourquoi faut-il investir dans une bonne préparation ?


Parce que les comédiens, aussi talentueux soient-ils, n’auraient pas retenu le texte ou, s’ils l’avaient retenu, ne l’auraient pas joué avec la légèreté et la profondeur nécessaire pour faire naître l’émotion chez le spectateur.


Alors, quels sont les 6 principales erreurs de préparation que je rencontre chez celles et ceux qui se préparent mal ?


1. Ne pas apprendre votre sujet avec une technique adaptée spécialement pour vous

Nous ne sommes pas égaux dans la façon (les façons) d’apprendre. Et une technique de mémorisation n’est pas bonne pour tous. Il existe de multiples façons d’apprendre un contenu. Chaque personne étant différente, il est bon de trouver la façon qui vous convient le mieux, prenant aussi en compte le temps que vous avez pour apprendre.


De plus, de nombreuses personnes mémorisent comme pour se préparer à une interrogation écrite. Non seulement cette méthode est inadaptée à la prise de parole en public mais pire, elle vous replonge dans un état d’esprit exigeant, basé sur la perfection et donc négatif tel que vous l’avez certainement vécu durant vos études.

Il existe différentes façons de retenir ce qui est destiné à être dit et ces méthodes sont différentes de celles qui sont destinées à être écrites.


Croisez ces différentes méthodes est le meilleur moyen de retenir pour la prise de parole en public.


2. Ne pas mettre en scène son pitch, sa formation, son exposé

Parler, ça n’est pas dire un texte, c’est insuffler de la vie. (c'est de moi)


Depuis la nuit des temps, l’homme met en scène ce qu’il dit. C’est à dire qu’il découpe des scénettes qu’il distingue par des images, des lieux, des lumières, des positions et des objets. Non seulement cela clarifie le propos (lorsque c’est bien fait) et égaye la narration mais cela facilite naturellement la mémorisation.

Si vous êtes déjà entré dans une église, vous avez certainement remarqué les différents tableaux de Jésus portant la croix. L’histoire est découpée en scènes. C’est simple, mis en scène et tout le monde retient.


Sais-tu que ton corps retient bien mieux que ton esprit ? Le corps parle toujours avant le verbe. Aussi, la mise en scène va te permettre de retenir par ce qu’on appelle le labyrinthe de l’acteur. Et oui, jouer, reste la meilleure façon d’apprendre et de rendre ce qu’on a appris aux autres.


Il existe d’excellentes techniques pour apprendre à te mettre en scène et à découper ton discours de façon photographique.


3. Ne pas se préparer mentalement juste avant de monter en scène

Exactement comme les sportifs, les grands orateurs savent que les préparations physique et mentale sont essentielles.


Imaginer ce qui va se passer, se refaire le fil de la discussion, repenser les différences d’énergie mais aussi ralentir le rythme intérieur, visualiser la réussite; autant d’étapes qui demandent qu’on leur accorde de l’importance.


Au moins autant que l’échauffement physique (corporel et vocal) qui vous offriront corps et esprit bien chauffés. Ca n’est pas pour rien qu’un acteur demande qu’on le laisse seul dans sa loge. Pensez-vous vraiment qu’il ne s’agit que d’un caprice? Ou est-ce que vous estimez que ce que vous avez à dire vaut moins qu’un acteur? Peut-être vous estimez-vous plus doué?

Je suis certain que non.

Et pourtant, il est fréquent chez les personnes qui ont des difficultés à prendre la parole en public d’omettre cette étape élémentaire.


4. Ne pas assez bien connaître son sujet ou croire qu’on ne le connait pas assez ou mal (syndrome de l’imposteur)

J’ai rencontré nombre de grands comédiens qui étaient très doués en improvisation et en même temps de piètres acteurs de théâtre.

Pourquoi ?

Le texte; le contenu.

Et si certains sont spécialistes dans l’art de parler pour ne rien dire, d’autres souhaitent prendre la parole pour transmettre le fruit de leurs recherches ou pour promulguer les connaissances ou encore pour convaincre le choix d’une option commerciale plutôt qu’une autre.

Alors, il faut connaître son sujet, son cours, son produit, le fruit de ses recherches, etc. Attention, je n’ai pas dit qu’il fallait tomber amoureux de son sujet au mépris de son interlocuteur (le récepteur).

Il faut connaître et adapter son discours. C’est essentiel.

Il existe de nombreux outils neurocomportementaux simples qui adaptent le sujet.


Ayez un esprit de synthèse. Et si cette dernière étape est compliquée pour vous, expliquez le sujet à un proche qui n’y connaît rien.

Assurez-vous qu’il comprenne bien ce que vous dites et demandez lui ensuite de retranscrire ce qu’il a retenu. Vous aurez votre synthèse.


5. Ne pas répéter dans un lieu inconnu

Certaines personnes sont réellement impliquées dans leur prise de parole en public. Elles ont pris soin de respecter les 4 règles décrites ci-haut. Et puis, elles arrivent dans le lieu nouveau pour donner leur conférence et elles omettent de répéter avant que le public n’entre.


La taille, la disposition spatiale, l'acoustique, le matériel à disposition; vous devez tout vous réapproprier avant de vous représenter en public.


Et si vous n’êtes pas satisfait de la première fois, recommencez encore et encore jusqu’à ce que vous soyez pleinement satisfait.

Insistez pour que le régisseur sur place soit avec vous et soyez aussi exigeant vis-à-vis de lui et des organisateurs que de vous-même. Car vous n’aurez pas de seconde chance. Et c’est vous que l’on verra se planter. Pas le régisseur ou les responsables de la salle. C’est votre réputation qui est en jeu.


6. Ne pas avoir le temps pour se préparer

Ce dernier point est le plus courant.


Vous avez lu les cinq points précédents. Et vous vous êtes certainement dit en vous-même: “oui, c’est évident. Mais je n’ai pas le temps pour toute cette préparation”.

C’est peut-être vrai. Et c’est certainement faux.

Je préfère reformuler en :”à quel niveau de priorité placez-vous votre intervention en public?” Si la réponse est entre 3, 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 5 (5 étant le plus haut niveau de priorité), alors remplacez tout ce qui a un niveau de priorité inférieur par des moments de préparation et vous verrez que votre agenda vous permet de vous préparer.


Si votre priorité est 1 ou 2, OK.

Ne vous préparez pas et contentez-vous du résultat obtenu. Il sera plus ou moins bon selon que vous soyez à l’aise avec les accidents de parcours et l’inventivité en direct.


Certaines personnes sont très bonnes sans préparation, c'est vrai.

Il y a même un seuil intermédiaire de préparation où celle-ci est nettement moins bonne que de se lancer sans filet, en improvisant.

J’ai consacré un article sur les 4 étapes de l’apprentissage. Ce guide vous donnera les informations capitales pour vous situer dans votre apprentissage et ainsi pour savoir si vous êtes ou non pleinement prêt à prendre la parole en public.


Je ne le répéterai jamais assez mais… répétez. Et faites-vous aider.

On n'a pas toujours besoin d'avoir un spécialiste sous la main.

De plus, on se trompe parfois de spécialiste:

Si vous cherchez à ce que votre discours soit drôle, répétez devant un groupe d’enfants.

C’est ce que faisait Peter Brook. Il n’avait pourtant rien à prouver au monde du théâtre. Et pourtant, avant chaque pièce, il invitait des enfants à regarder. Si les réactions ne se manifestaient pas, il recommençait.

Le regard d’un enfant est sans appel.



Et si vous pensez que votre sujet est un sujet trop sérieux pour y mettre un peu d’humour, vous avez tort.

L’humour est essentiel pour faire passer un message. Surtout s’il est très sérieux.


J’espère que ces clés vous aideront dans votre démarche et n’oubliez pas; il n’y a pas d’échecs, que du feedback… Si et seulement si vous savez en tirer profit.


Pensez à vous inscrire pour recevoir l'information de sortie de mon prochain article.


A très vite,


Steve Delcourte

L’Ours Bleu

Formateur de liberté




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